Une fois n'est pas coutume, pas de scrap ni de musique, mais quelques chiffres édifiants
http://www.journaldunet.com/economie/magazine/hausse-des-prix-depuis-50-ans/hausse-prix-fruits-et-legumes.shtml
LA HAUSSE DES PRIX DEPUIS 50
ANS
Indice 100 en 1960. La courbe "Moyenne des
prix" reflète l'évolution des "prix de la dépense de
consommation", légèrement différents des "prix à la
consommation" (voir notre page En savoir plus) © JDN
Chauffage : des prix multipliés par 12,9
en 50 ans
En
matière de chauffage, mieux valait en 1960 ne pas avoir investi dans une
chaudière au fioul : le prix de cette énergie a été multiplié par 28 depuis
cette date. Une augmentation presque trois fois supérieure à celle de la
moyenne des prix et étroitement liée à celle du pétrole. En 1974, l'année du
premier choc pétrolier, le fioul a ainsi pris 69% en une année !
A l'inverse, les prix du gaz et de l'électricité (en grande partie
régulés), sont restés sages avec des hausses
de respectivement 480% et 373%.
Voitures : des prix multipliés par 13,4 en 50 ans
Si
le prix des voitures neuves et d'occasion a augmenté bien moins vite que la
moyenne (+510% contre +858%), il n'en n'est pas de même pour le carburant
(+1092%) et surtout l'entretien du véhicule, dont les prix ont gonflé de
2 103% depuis 1960. Ici aussi, il s'agit de la dépense effective prenant
en compte les frais remboursés par les assurances par exemple. Depuis 1993, le
prix d'achat des voitures est en quasi stagnation : il a progressé d'à peine
0,4% en moyenne chaque année
Santé : des prix multipliés par 5,8
en 50 ans
Si
le prix des services médicaux (consultations, soins ambulatoires,
hospitalisations...) a globalement suivi l'augmentation générale des prix, les
médicaments observent eux une hausse parmi les plus faibles de tous les postes
de dépenses : à peine 151% en 50 ans. Depuis 1998, leurs prix ont même baissé
de 9,4% alors que la moyenne des prix était en hausse
de 22%. Attention : il s'agit là de la dépense effective, c'est-à-dire la
dépense totale prenant en compte les remboursements de la Sécurité
sociale et des mutuelles notamment.
Vêtements et
chaussures : des prix multipliés par 6,9 en 50 ans
L'habillement
ne plombe pas le budget des ménages : en 51 ans, le prix des vêtements a
progressé de 536% et celui des chaussures 650%. Cela reste très en-dessous
de la moyenne de l'évolution globale, de 858%. Concernant les vêtements,
on peut observer une légère baisse en 2005, date de la fin des quotas textiles
où l'Union européenne avait vu affluer la marchandise chinoise.
Assurances : des
prix multipliés par 30,2 en 50 ans
Voici
l'un des postes déconsommation dont le prix a le plus
augmenté depuis 1960 : les assurances santé, automobile et habitation ont pris
respectivement 2 653%, 3 000% et 3 117%, soit une multiplication
par plus de 30. Des prix qui sont de plus extrêmement
fluctuants : en 1983 et 1984, l'assurance habitation a ainsi augmenté de près
de 40% par an, alors qu'elle a subi une baisse de 38% en 1990. Sur la fin de la
période, c'est l'assurance automobile qui a flambé, avec des hausses de prix de
respectivement 12% et 31% en 2010 et 2011
Boissons : des
prix multipliés par 7,5 en 50 ans
Pour
économiser, passez-vous d'alcool. Telle pourrait être la conclusion de ce
graphique, qui montre une augmentation de prix de 747% pour les boissons
alcoolisées entre 1960 et 2011, contre une hausse plus modérée de 550% pour les
boissons non alcoolisées. Mais il est
vrai que l'alcool est frappé par des taxes parfois importantes. Les prix
des boissons sans alcool (qui ne comprennent pas le café ou le thé), ont eux
progressé moins vite que la moyenne. La "taxe soda", entrée en
vigueur le 1er janvier 2012, inversera-t-elle la tendance ?
Biens culturels :
des prix multipliés par 11,8 en 50 ans
Les
prix des biens culturels ont connu des sorts très différents sur ces cinquante
dernières années. Ceux des journaux ont bondi de 2 085%, ceux des livres
ont progressé de 1 072% et ceux des disques et supports vidéos sont restés
à un niveau étonnamment faible, avec une hausse d'à peine 91%. Depuis 1996, leur prix est même en recul constant.
Concernant les journaux, on observe que la hausse de prix se conjugue avec une
chute des achats en volume.
Viande et poisson
: des prix multipliés par 10,5 en 50 ans
Alors
que le prix de la viande a augmenté bien moins vite que la moyenne (+684%
contre +858%), le poisson a vu le sien flamber, à +1 224%. Les éleveurs
français se plaignent régulièrement de ne pas être rémunérés à leur juste
valeur. Le poisson, lui, a connu un engouement
marqué, avec une progression de
consommation supérieure à celle de la viande sur la période. Ajoutons à
cela la raréfaction de la ressource halieutique, et vous avez le cocktail
gagnant pour des hausses de prix importantes.
Loyers : des prix
multipliés par 18,8 en 50 ans
Le prix des loyers a augmenté deux fois
plus rapidement que la moyenne des prix entre 1960 et 2011 (+1 780% contre
+858%). Et la crise économique a à peine ralenti le rythme. Le logement représente donc une part de plus en plus
importante du budget des ménages, d'autant plus que les autres postes liés ont
eux aussi flambé durant cette période : +3 718% pour la distribution
d'eau, +1 930% pour la collecte des ordures ménagères et même plus
5 343% pour les services d'assainissement (épuration de l'eau).
Fruits et légumes
: des prix multipliés par 8 en 50 ans
Les
prix des fruits et des légumes ont augmenté sensiblement au même rythme depuis
1960, avec des hausses de respectivement 709% et 701%. Une progression inférieure à la moyenne des prix (858%). Ainsi,
il n'est pas plus difficile qu'avant financièrement se de nourrir avec des
fruits et légumes. Pour le consommateur, la tendance longue est toutefois
difficile à percevoir, car la fluctuation des prix est importante d'une année
sur l'autre.